L’histoire de la Maison Piéchaud commence avec Dominique Piéchaud qui très tôt montre un intérêt particulier pour le monde de l’art. Issu d’une famille de médecins proche des milieux artistiques il s’intéresse rapidement à la peinture, et rompant avec la tradition familiale, il entre aux Beaux-Arts.
La guerre éclate alors. Dominique étant trop jeune pour partir au front est envoyé dans une usine d’armement allemande dans le cadre du service de travail obligatoire. Il n’y restera pas longtemps, blessé par la chute d’une étagère, il est hospitalisé. Le chirurgien allemand qui le soigne trouvant incongru qu’un jeune artiste travaille à l’usinage des canons, obtient de l’administration allemande qu’il soit envoyé à Trêves chez Anton Nagel, un sculpteur allemand spécialisé dans l’art religieux.
Bien qu’étant de nations opposées par la guerre, les deux hommes se rapprochent du fait de leur religion en premier lieu mais également par leur passion pour l’art. C’est ainsi que Dominique Piéchaud se forme auprès de celui qui est maintenant son maître, Anton Nagel.
La famille Nagel ira jusqu’à cacher Dominique lorsque celui-ci sera envoyé sur le front de l’Est par les nazis.
En 1947, il reviendra en Allemagne pour épouser la fille d’Anton Nagel, Maria-Theresia.
De retour en France, Dominique et Maria-Theresia s’installeront à Bordeaux dans l’hôtel particulier familial où ils emménageront un premier atelier au fond du jardin.
Les débuts seront difficiles, mais passionné d’art sacré et d’époque médiévale, il lance une collection d’objets d’art en bronze et émaux grand feu bientôt couronnée de succès ce qui lui permettra de continuer parallèlement à pratiquer son art en peinture, gravure et sculpture.
En 1981 l’atelier prendra le nom de « Les Tailleurs d’Images », nom que l’on donnait aux sculpteurs au Moyen-Âge.
En 1950, Dominique et Maria-Theresia auront un fils unique, Stephan, qui rejoindra l’atelier familial dès l’âge de 16 ans.
Stephan reprend l’affaire familiale en 1987. Il s’avère être un excellent gestionnaire et ouvre notamment des boutiques à Saint Bertrand de Comminges dans le piémont Pyrénéen et à Vézelay ce qui permet à l’atelier de vendre en direct ses productions.
Comme son père, Louis-Guillaume Piéchaud rejoindra l’atelier familial à l’âge de 16 ans. Il y travaillera pendant 7 ans avec son père et son grand-père. En 1998, il le quitte pour créer le sien spécialisé en orfèvrerie liturgique.
En 2011, Stephan Piéchaud part à la retraite. Louis-Guillaume reprend l’atelier « Les Tailleurs d’Images » et réunit les deux activités en une seule.
En 2015, l’atelier est honoré du prestigieux label «Entreprise du Patrimoine Vivant».
Lors du lancement de cette nouvelle fabrication de l’atelier, nous avons souhaité la distinguer du reste de nos productions avec une nouvelle appellation, une nouvelle marque. Les tout premiers poinçons gravés, puisant leur inspiration dans les symboles paléo-chrétiens que l’on peut trouver peints ou gravés sur les murs des catacombes romaines, ont amené naturellement le nom de l’empereur Constantin à se présenter.
En effet, Constantin, premier empereur converti au christianisme au début du 4ème siècle, est celui qui a permis l’expansion rapide du christianisme dans tout l’empire romain. Et c’est tout naturellement que nous avons associé le prénom de sa mère, Sainte Hélène, connue pour avoir rapporté de Terre Sainte les reliques de la Passion du Christ.