L’idée de la « frappe monétaire » n’est pas nouvelle, tant s’en faut, elle trouve même ses prémices à la fin du VIIIe siècle avant l’ère chrétienne, en Asie Mineure.
À cette époque, point d’achat mais du troc, même si beaucoup d’échanges se réalisaient déjà avec l’or et l’argent car ces métaux précieux avaient des qualités certaines de rareté et de malléabilité.
Ces métaux étaient transformés soit en bijoux ou ustensiles, soit en petits lingots. C’est sur ces derniers que les premiers ateliers monétaires vont insculper (déposer leur poinçon). Cette empreinte était destinée d’une part à localiser la production, d’autre part à apporter aux échanges une valeur fixe.
Cette technique de réalisation monétaire restera pratiquement identique jusqu’au XVIIe siècle environ (époque de la diffusion du balancier) et se déroulait dans des ateliers monétaires.
La réappropriation de ce savoir-faire par l’Atelier Piéchaud vient transformer cet antique moyen de paiement en bijou contemporain et de qualité à savoir des médailles.
Les poinçons sont dessinés par l’héritier de la Maison Piéchaud, puis gravés de sa main sur des barreaux d’acier au préalable tournés en leurs bouts afin de réaliser une frappe de 12 mm de diamètre. Les poinçons sont ensuite trempés ce qui leur permettra de servir de longues années.
L’inspiration pour le commencement de cette collection s’est faite avec les symboles paléochrétiens que l’on peut trouver dans les catacombes romaines ou sur les monnaies de l’empereur Constantin.
L’empereur Constantin fut le premier empereur Chrétien qui permit l’expansion du christianisme dans tout l’empire romain.
Mais nos collections explorent également d’autres thèmes, religieux ou profanes, comme l’héraldique ou le régionalisme.
Les flans sont fondus à l’atelier par de petites mains bienveillantes qui pèsent très exactement 3g d’argent pour un bijou de 15 à 16 mm de diamètre. Ces flans sont pressés puis frappés à froid.
Les lingots sont fondus dans l’atelier à partir de grenaille d’argent et pèsent très précisément 3 grammes. Ces lingots sont ensuite pressés afin d’obtenir des flans de 15 à 16 mm de diamètre sur lesquels les motifs seront insculpés d’un grand coup de marteau.
Ainsi la spécificité de ces bijoux réside dans le fait que, lors de la frappe, les flans se déforment de façon aléatoire et que peuvent apparaitre de petites fissures tout comme celles que l’on peut trouver sur les monnaies gauloises ou romaines entre autres. Avec le motif plus ou moins centré, insculpé plus ou moins profondément, chaque pièce devient par là même unique.
Ainsi, chaque médaille est unique : un bijou digne héritier de l’œuvre de nos prédécesseurs, et appelé à durer au moins aussi longtemps que les monnaies gauloises !